Les ponts de Paris à voir absolument !
Que vous soyez de passage à Paris ou Parisien en quête de (re)découverte, voici notre sélection des plus beaux ponts de la capitale à voir absolument. Leur histoire, leur charme unique, où les admirer… sans oublier quelques anecdotes insolites.

Le pont Alexandre III
Véritable chef-d’œuvre architectural de 154 mètres de long, le pont Alexandre III est célèbre pour son ornement spectaculaire et la prouesse technique qu’il représente. Statues allégoriques, motifs cuivrés et pylônes hauts de 17 mètres, forment une décoration majestueuse qui offre un paysage hors du commun à la capitale. La largeur de ce pont est proportionnelle à celle des Champs-Élysées et fait de lui le pont le plus large de Paris. En forme d’arc de cercle, sa construction représentait un défi majeur pour l’époque
Il a été construit dans le but de sceller aux yeux de tous l’alliance franco-russe prononcée par l’empereur Alexandre III et le président français Sadi Carnot en 1891. Le pont fut inauguré en 1900, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris. Ce fut donc six ans après le décès d’Alexandre III que le pont verra officiellement le jour dans le paysage parisien.

Pont Bir-Hakeim
Très souvent photographié tant son architecture est remarquable, le pont de Bir-Hakeim, autrefois appelé la « Passerelle de Passy », est un monument de Paris à part entière qui mérite votre détour lors de votre venue dans la capitale. Sa particularité : une construction à double étage permettant la circulation du métro à l’étage, et des voitures, vélos et piétons au niveau inférieur. Il offre un magnifique point de vue sur la tour Eiffel. Long de 247 mètres, ce pont est composé de magnifiques colonnes permettant de soutenir les voies du métro, ce qui fait en partie sa photogénie.
La passerelle de Passy fut elle aussi construite à l’occasion d’une Exposition universelle, celle de 1878. Ainsi, c’est au XXe siècle que le célèbre architecte français Jean-Camille Formigé conçoit ce pont entièrement en acier. En 1949, le viaduc fut renommé « Pont Bir-Hakeim » en hommage à la bataille de Bir-Hakeim ayant eu lieu durant la Seconde Guerre mondiale au sein du désert de Libye.

Le pont des Invalides
Connu comme le pont le plus bas de Paris, le pont des Invalides fait face à l’Hôtel des Invalides. Large de 18 mètres et long de 152 mètres, il se compose de plusieurs arches ornées de sculptures : la Victoire terrestre de Victor Vilain et la Victoire maritime de Georges Diébolt.
Initialement prévu à l’emplacement de l’actuel pont Alexandre III, il est finalement construit plus en aval. Achevé en 1829 puis démoli en 1854 pour l’Exposition universelle de 1855, il est reconstruit par Paul-Martin Gallocher de Lagalisserie et Jules Savarin, qui réutilisent les piliers existants et ajoutent une pile centrale, donnant au pont son apparence actuelle. Malgré sa solidité, l’édifice subit un affaissement en 1878 et deux arches cèdent en 1880 après la débâcle de la Seine. Rapidement réparé, il ne sera plus modifié, hormis l’élargissement des trottoirs en 1956. Son nom fait référence à la proche esplanade des Invalides.
Le pont relie les quais entre La Tour-Maubourg et l’avenue Franklin D. Roosevelt, menant vers les Champs-Élysées.

Le pont de l’Alma
Ce nom vous dit peut-être quelque chose ? Ce n’est pas sans raison. Le pont de l’Alma commémore la bataille de l’Alma qui a eu lieu en 1854, au cours de la guerre de Crimée. Sur l’ancien pont, les piliers étaient décorés par des statues représentant les régiments ayant combattu lors de la guerre de Crimée. Après la reconstruction de l’édifice, il ne reste plus que la statue du zouave. Les trois autres : le chasseur à pied, le grenadier et l’artilleur furent déplacés. Le personnage fièrement installé sur le pont sert aujourd’hui d’instrument de mesure d’eau pour la crue de la Seine.
Prévu pour l’Exposition universelle de 1855, il aura fallu 2 ans pour construire le pont de l’Alma. Terminé en 1856 sous la direction de Hyacinthe Gariel, le pont est inauguré par Napoléon III. À l’occasion de l’Exposition universelle de 1900, le pont est doublé par une passerelle, nommée la passerelle de l’Alma. Il subira encore des modifications entre 1970 et 1974 pour pallier son étroitesse et un tassement.
Le pont de l’Alma a inspiré de nombreux artistes pour des créations audiovisuelles, mais également dans le domaine musical. On peut notamment apercevoir le pont dans le film de Guillaume Canet, « Les Petits Mouchoirs ». Il est également fait référence au pont dans la chanson « Lady Diana » des Fatals Picards : « Seul sur mon chemin de croix, du Ritz au pont de l’Alma ? ». Ce dernier est, en effet, situé à proximité du tunnel où la princesse Lady Diana a trouvé la mort en 1997. Ce tunnel est d’ailleurs souvent appelé « le tunnel du pont de l’Alma ».

Le Pont-Neuf
Le Pont-Neuf est appelé ainsi, car sa construction au XVIIe siècle représentait une nouveauté pour l’époque. En effet, le Pont-Neuf ne dispose pas d’habitations et a été conçu avec des trottoirs. Sur 238 mètres de long, il traverse le fleuve en passant par la pointe ouest de l’île de la Cité. La construction du pont est décidée en 1577, mais ne sera achevée qu’en 1607. Le premier architecte sur le projet prévu des caves dans les piles du pont qui furent transformées quelques années plus tard en chambres basses. Au fil du temps, les commerçants s’installèrent dans les corbeilles. C’est en 1619 que le commerce sur le pont est interdit pour ne pas faire concurrence aux librairies et autres établissements du quartier. Au XIXe siècle, les corbeilles sont dégagées de leurs bâtiments et les anciennes caves sont bouchées.
Le Pont-Neuf est le plus ancien pont de la capitale et le tout premier pont de pierre de la Ville Lumière. Classé comme monument historique depuis 1889, il figure également au patrimoine mondial de l’UNESCO. De toutes époques, le pont-neuf fut représenté sur les toiles des artistes tels qu’Auguste Renoir ou encore Camille Pissaro.